L’obsession de la minceur ou des souffrances psychologiques peuvent être à l’origine de l’anorexie. En Espagne, suite à un drame mortel survenu dans le milieu du mannequinat, les filles souffrant d’anorexie sont interdites de podium. Sur l’échelle indiciaire de l’IMC (Indice de Masse Corporelle), les personnes présentant un IMC en dessous de 18 sont considérées comme atteintes de « dénutrition ».
L’anorexique est obsédé par les kilos. La personne veut à tout prix maigrir et se considère toujours grosse ou gros. Bien que cette pathologie touche particulièrement les femmes, il y a de plus en plus de cas d’hommes et particulièrement de jeunes garçons souffrant de ce mal. Plus étonnant encore, même les bébés peuvent souffrir d’anorexie en refusant de téter et en recrachant toute nourriture. L’anorexique en arrive même à arrêter de s’alimenter. Le corps s’habitue peu à peu à ne plus absorber qu’une toute petite quantité de nourriture. Tout comme la boulimie, l’anorexie est donc un trouble du comportement alimentaire. Parfois, ces deux troubles se retrouvent chez une même personne qui alterne boulimie et anorexie.
Il faut commencer à s’alerter quand le poids devient une obsession. Monter tout le temps sur la balance et essayer par tous les moyens de perdre du poids. Par exemple par la prise de laxatifs, ou par l’hyper-activité alors que le corps est en état de carence grave.
Il faut savoir que l’anorexie s’accompagne souvent d’un fond de dépression ou de culpabilisation. Des évènements, passages difficiles marquants peuvent en être des déclencheurs (deuil, séparation…) Les kilos alors sont jugés comme étant en partie responsables des malheurs.
Un régime amaigrissant peut dériver jusqu’à l’obsession. Motivé par la perte de poids, on veut maigrir, toujours maigrir en pensant au corps parfait. Or, le poids idéal n’est jamais atteint et les limites toujours repoussées. L’anorexique est dégoûté par la nourriture. Il est important donc d’entamer un régime amaigrissant avec un professionnel de la nutrition surtout pour les adolescents qui sont beaucoup plus influençables au culte de la maigreur imposé par certains magazines.
Chez les femmes concernées, certaines parfois présentent un refus de la féminité. Ce refus peut être conscient ou inconscient. En maigrissant, on veut gommer les seins, les hanches, le ventre, bref toutes les caractéristiques de la féminité.
Une perte d’appétit passagère n’est pas de l’anorexie qui trouve ses racines dans un problème de mal-être beaucoup plus profond.
Il n’est toujours pas facile de convaincre une personne anorexique qu’elle a besoin d’aide. Pourtant il faut réagir rapidement car l’état de carence aigüe peut conduire jusqu’à la mort. L’arrêt des règles, la spasmophilie, des maux d’estomac … sont autant de symptômes qui doivent alerter. Il est difficile pour l’anorexique de reconnaître qu’elle souffre d’une pathologie et qu’elle doit consulter et même nécessiter une hospitalisation quand l’état de fatigue et l’état de dénutrition sont sévères. Les médecins prescrivent souvent des antidépresseurs. La thérapie permet de reprendre confiance en soi et à faire la paix avec les kilos et la nourriture. Une thérapie permet également de régler les problèmes réels qui ont conduit à ce trouble du comportement alimentaire.
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Par Moumous - le 31 mars 2010 à 11:06
Il y a deux années, j'étais anorexique. J'ai suivi une longue thérapie et heureusement c'est terminé!